La phycocyanine est un phyto-pigment présent dans la klamath et la spiruline qui confère à cette dernière sa couleur bleutée.

Les effets de la phycocyanine sont bien plus puissants que la spiruline, connue comme étant un super aliment.  Dans bien des domaines, les effets de la phycocyanine ont été démontrés. Dans d’autres domaines, les recherches ne sont qu’au début, mais les résultats sont prometteurs et laissent envisager une utilisation de ce pigment à des fins médicales, pour améliorer la santé de chacun.

Les effets de la phycocyanine

Production des cellules souches

Plusieurs études ont démontré que la phycocyanine facilite la différenciation et la multiplication des cellules souches dans la moelle osseuse. Elle stimule la sécrétion d’EPO, augmentant ainsi la production des globules blancs et des globules rouges. Ces mêmes études ont également montré que la phycocyanine et les polysaccharides provenant de la spiruline ont amélioré la reproduction de la moelle osseuse et de l’immunité cellulaire.

Renforcement du système immunitaire et action antivirale

De nombreuses études ont mis en lumière le rôle prépondérant de la phycocyanine dans le renforcement du système immunitaire.

En augmentant l’activité des différents globules blancs, la phycocyanine participe au renforcement du système humanitaire. Il a été observé sur des souris une diminution, voire même une suppression d’une inflammation allergique.

De plus, la phycocyanine, associée à d’autres éléments de la spiruline, a la capacité d’inhiber certains virus comme la grippe, les oreillons, la rougeole, l’herpès simplex, ou le cytomégalovirus

En 1996, la faculté de médecine de l’université Harward à Boston et le Dana Farl Cancer Institute ont démontré que la phycocyanine et les éléments associés de la spiruline permettait d’inhiber la réplication du VIH (virus du Sida) dans les leucocytes T et les cellules sanguines mononucléaires périphériques. Et ce avec une concentration de 5 à 10 µg/ml/ A dose plus élevée, elle aurait stoppé la réplication.

Action anti-inflammatoire

Le pouvoir d’inhibition de la phycocyanine dans différents types d’inflammations provoquées, a été largement démontré, sachant toutefois que cette action est surtout préventive.

Le mode d’action de la phycocyanine semble être similaire à celui des coxibs. Les coxibs ou inhibiteurs COX-2 sélectifs sont une forme d’AINS qui ciblent directement la COX-2, une enzyme responsable des états inflammatoires et de la douleur. On les utilise souvent dans le traitement de l’arthrite. Or, en dépit de leur grande efficacité pour traiter l’inflammation, l’utilisation des coxibs n’est pas sans danger pour la santé. Or, aucune étude n’a démontré une quelconque nocivité pour l’organisme de la phycocyanine.  Elle se présente donc comme un traitement naturel efficace pour diverses affections liées à l’inflammation.

Enfin, des études ont démontré que la phycocyanine prévenait la formation de deux composés inflammatoires importants, la leukotriène B4 (LTB4) et la prostaglandine E2 (PGE2). Le LTB4 est un composé inflammatoire impliqué dans la genèse de l’asthme.

Antihistaminique, la phycocyanine permettrait également de réduire les symptômes de nez bouché, et de démangeaisons oculaires ou cutanées.

Leucémie

Du fait de son action dans la production de cellules souches, la phycocyanine permettrait de normaliser le nombre de globules blancs.

Dans une étude publiée en 2000, une équipe de chercheurs de l’université de Nanjing a travaillé sur la croissance des cellules K562 humaines atteintes de leucémie myéloïde chronique. Les résultats indiquent une diminution significative (49%) de la prolifération des cellules K562 traitées avec 50 yM C-PC jusqu’à 48 h.

La phycocyanine représente donc un véritable espoir dans le traitement de la leucémie.

Activité anti-cancéreuse

De nombreux chercheurs ont découvert et prouvé que la phycocyanine bloquait la prolifération de cellules cancéreuses tout en favorisant l’apoptose.

La phycocyanine est efficace sur différents types de cancer comme le cancer du sein, le cancer du foie, le cancer du poumon, le cancer du côlon, la leucémie, ou encore le cancer de la moelle osseuse. Ces études ont été faites in vitro et in vivo et il est important de noter que la phycocyanine, à forte dose, n’a pas engendré de symptômes toxiques importants ni de mortalité.

Par ailleurs on a pu observer l’effet bénéfique de la phycocyanine avec des médicaments de chimiothérapie : la dose de ceux-ci a pu être diminuée, ce qui permet d’éviter les effets secondaires. En 2012, 3 chercheurs ont rapporté les résultats positifs d’un cancer de la prostate traité avec du Topotécan et de la phycocyanine. Des résultats tout aussi positifs ont été rapportés dans la combinaison avec du Piroxicam (cancer du côlon), ou avec un traitement laser.

La phycocyanine pourrait donc être un médicament prometteur ou un médicament complémentaire à un médicament anticancéreux et la radiothérapie. Cela permettrait de réduire la dose des médicaments anticancéreux et donc leurs effets secondaires.

Action anti-radicalaire

La phycocyanine est étudiée pour ses propriétés antioxydantes face aux radicaux libres. De par son champ d’action très large, la phycocyanine permet de lutter de manière efficace contre l’oxydation. Notons d’ailleurs que la phycocyanine possède une architecture proche de la bilirubine, un puissant antioxydant produit dans les cellules de la rate, issu de la dégradation de l’hémoglobine.

Maladies neuronales

Plusieurs études ont souligné le rôle neuroprotecteur de la C-phycocyanine, et suggéré qu’elle pourrait être utilisée pour traiter les lésions neuronales causées par le stress oxydatif dans les maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson.

De plus la phycocyanine est un agent neuroprotecteur potentiel contre les accidents ischémiques cérébraux, ce qui réduit les lésions oxydatives neuronales et protège les mitochondries d’une atteinte.

Foie

La phycocyanine est détoxifiante et hépatoprotectrice. Elle diminue l’hépatotoxicité causée par des produits chimiques, comme les médicaments, les chimiothérapies, mais aussi les métaux lourds, source de toxicité pour l’organisme.

Enfin, comme elle est capable de se lier aux acides biliaires (c’est une biliprotéine au même titre que la bilirubine), elle permet l’excrétion fécale du cholestérol et des acides biliaires.

Reins

La phycocyanine a un effet néphroprotecteur de la phycocyanine. Elle provoquerait des changements biochimiques dans la formation des calculs rénaux et protégerait contre certaines formes de toxicité provoquées par certains médicaments.

Cholestérol

La phycocyanine permet une réduction du LDL (mauvais cholestérol) ainsi qu’une diminution du cholestérol sérique, du cholestérol total et des triglycérides. Or, une réduction du cholestérol total, des triglycérides et du LDL diminue l’incidence d’apparition des plaques d’athérome c’est-à-dire du dépôt de déchets sur la paroi interne d’une artère.

Tabagisme, alcool et toxicomanie

La prise orale de phycocyanine à haute dose semble moduler l’effet psychotrope de drogues comme les amphétamines, le MDMA, la cocaïne, l’alcool ou le tétrahydrocannabinol (THC). On peut penser que que la phycocyanine a la faculté de réduire l’agitation incontrôlée de l’activité cérébrale.

Associée aux nombreux autres facteurs, elle constituerait ainsi une sorte de régulateur émotionnel.

Diabète

Une étude de 2012 portant sur des souris soumises à une intoxication alloxanique a permis de conclure que la phycocyanine avait un effet préventif important. L’auteur a conclu que « les résultats encourageants constituent la première étape de l’étude du potentiel de la phycocyanine comme mesure clinique dans la prévention du diabète ».

La thyroïde

La phycocyanine jouerait un rôle dans la régulation et favoriserait la synthèse des hormones de la thyroïde.

Moelle épinière

Des études ont été menées en laboratoire sur des souris dont la moelle épinière avait été sectionnée. Ces études sont prometteuses puisqu’elles ont démontré qu’en administrant aussi à ces souris de la phycocyanine, la moelle se reconstituait.

Forme et dosage

La matière première de base pour extraire de la phycocyanine est la spiruline fraîche, et non en poudre ; en effet, le processus de séchage détruit une partie des principes actifs de la spiruline.

On consommera donc la phycocyanine par voie orale sous forme d’extrait liquide, forme la plus assimilable par l’organisme.

Bien qu’elle puisse être prise toute l’année, une cure à l’entrée de l’hiver sera parfaite pour renforcer les défenses immunitaires.

En cas d’inflammation chronique, la phycocyanine pourra être prise en traitement de fond.

Dans le cadre d’une préparation d’une compétition ou d’un entraînement intensif, la phycocyanine permettra d’améliorer les performances du sportif.  Dans ce cas, une cure de 15 jours à 3 semaines avant la date de la compétition est préconisée.

Enfin, il convient de préciser qu’aucune étude n’a démontré d’effet toxique sur l’organisme.